Prendre un taxi au Japon

Quand et pourquoi prendre un taxi au Japon

Prendre un taxi au Japon s'avère particulièrement utile dans certaines situations spécifiques. Si vous voyagez avec des bagages lourds ou encombrants, notamment entre l'aéroport ou la gare et votre hébergement, le taxi représente une solution pratique pour éviter les tracas liés au transport de valises dans les métros bondés.

Les taxis deviennent également indispensables tard dans la nuit, lorsque les trains et métros ne circulent plus, généralement entre minuit et 5h du matin. Pour les personnes âgées, à mobilité réduite ou voyageant avec de jeunes enfants, le taxi offre un confort incomparable. Enfin, pour atteindre des destinations mal desservies par les transports en commun, notamment dans les zones rurales, le taxi peut être votre unique option.

Bien que plus onéreux que les trains ou bus, les taxis peuvent s'avérer économiques si vous voyagez en groupe de 3 ou 4 personnes, permettant de diviser le coût de la course. Par exemple, pour un court trajet en ville, un taxi partagé entre quatre voyageurs peut revenir au même prix qu'un billet de métro par personne.

Reconnaître et héler un taxi japonais

Les taxis japonais sont facilement reconnaissables dans le paysage urbain. Ils arborent généralement une plaque d'immatriculation verte et sont équipés d'une enseigne lumineuse sur le toit, allumée la nuit lorsque le véhicule est disponible. Les modèles les plus courants sont des Toyota Crown, souvent de couleur noire ou jaune.

Pour savoir si un taxi est libre, repérez l'indicateur situé sur le pare-brise : contrairement aux habitudes occidentales, un taxi disponible affiche « 空車 » (kūsha) avec une petite enseigne rouge en bas à droite du pare-brise. Lorsqu'il est occupé, l'indicateur passe au vert et affiche « 賃走 » (chinsō) ou « 実車 » (jussha).

Pour héler un taxi dans la rue, il suffit de lever la main lorsque vous voyez un véhicule disponible. Dans les grandes villes comme Tokyo ou Osaka, vous trouverez également des stations de taxis clairement indiquées à proximité des gares, centres commerciaux et grandes attractions touristiques par des panneaux « TAXI » ou « タクシー ». Dans ce cas, il est d'usage de faire la queue et d'attendre votre tour.

Une particularité des taxis japonais : les portes s'ouvrent et se ferment automatiquement, actionnées par le chauffeur depuis une commande près du volant. N'essayez pas de les manipuler vous-même pour éviter d'endommager le mécanisme.

Comprendre les tarifs et les modes de paiement

Les tarifs des taxis au Japon varient selon les villes et les compagnies, mais suivent généralement une structure similaire. À Tokyo, le prix de départ est d'environ 410 yens pour le premier kilomètre, tandis que dans d'autres villes, le forfait de base peut couvrir les deux premiers kilomètres pour environ 700 yens.

Au-delà de cette distance initiale, le compteur augmente par tranche : à Tokyo, comptez environ 90 yens supplémentaires tous les 280 mètres parcourus ou toutes les 105 secondes d'attente. Un trajet de 7 kilomètres dans la capitale prend généralement 25 minutes et coûte entre 2500 et 3000 yens en journée.

Notez que les tarifs augmentent de 20% entre 22h et 5h du matin. De plus, les éventuels frais de péage sont à la charge du passager. Certains itinéraires populaires, notamment vers les aéroports, bénéficient parfois de forfaits fixes.

Pour estimer le prix d'une course, vous pouvez consulter le site Taxi Auto Fare, qui propose également une version mobile.

Concernant le paiement, bien que de plus en plus de taxis acceptent les cartes de crédit, il est recommandé de privilégier les espèces, particulièrement dans les zones rurales. Si vous souhaitez payer par carte, vérifiez que le logo de la vôtre figure sur la fenêtre du taxi, et notez qu'un montant minimum (généralement 5000 yens) peut être requis. Dans les grandes villes, certains taxis acceptent également les cartes prépayées comme Suica ou Pasmo.

Contrairement à d'autres pays, le pourboire n'est ni attendu ni accepté au Japon. De même, il n'est pas d'usage de négocier le prix de la course.

L'étiquette à respecter dans les taxis japonais

Respecter l'étiquette dans les taxis japonais contribue à une expérience agréable pour tous. Voici les règles essentielles à connaître :

Tout d'abord, laissez le chauffeur s'occuper des portes. Les portes des taxis s'ouvrent et se ferment automatiquement; essayer de les manipuler pourrait endommager le mécanisme et serait considéré comme impoli.

Lorsque vous montez dans un taxi, prenez place à l'arrière. La place avant passager n'est généralement utilisée que lorsque quatre personnes voyagent ensemble. Notez que les taxis japonais n'acceptent pas plus de quatre passagers à la fois.

Il est strictement interdit de fumer à l'intérieur des taxis, sauf indication contraire. De même, évitez de manger ou de boire, et gardez votre voix basse si vous conversez avec vos compagnons de voyage.

Les chauffeurs de taxi japonais sont connus pour leur professionnalisme et leur courtoisie. Ils portent généralement un costume, des gants blancs, et parfois une casquette d'uniforme. Vous remarquerez souvent de la dentelle sur les sièges et les appuie-tête, témoignant du soin apporté à l'intérieur du véhicule.

Enfin, si vous êtes en état d'ébriété avancé, sachez que les chauffeurs ont le droit de refuser de vous prendre en charge. Essayez de maintenir une attitude respectueuse et digne, même après une soirée festive.

Communiquer avec votre chauffeur malgré la barrière de la langue

La communication avec les chauffeurs de taxi peut représenter un défi pour les voyageurs étrangers, car il est rarissime de tomber sur un chauffeur anglophone, surtout dans les zones moins touristiques. Heureusement, il existe plusieurs solutions pour surmonter cette barrière linguistique.

La méthode la plus efficace consiste à préparer à l'avance l'adresse de votre destination écrite en japonais. Vous pouvez demander à votre hôtel de vous noter l'adresse sur un papier, ou utiliser une carte ou un guide pour indiquer précisément votre destination. De nombreux voyageurs utilisent également leur smartphone pour montrer l'adresse en japonais.

Voici quelques phrases utiles qui pourront vous aider :

• 〇〇に行きたいんですが。(〇〇ni ikitain desu ga) - Je veux aller à 〇〇.
• どれぐらいかかりますか。(Dore gurai kakarimasu ka) - Combien de temps ça va prendre?
• 〇〇まではいくらですか。(〇〇made wa ikura desu ka) - Combien ça coûte d'aller à 〇〇 ?
• この住所までお願いします。(Kono jūsho made onegaishimasu) - Emmenez-moi à cette adresse, s'il vous plaît.
• ここ(まで)で大丈夫です。(Koko (made) de daijoubu desu) - Vous pouvez vous arrêter ici.
• クレジットカードで払えますか。(Kurejitto-kādo de haraemasu ka) - Puis-je payer avec une carte de crédit?

Certaines initiatives ont été mises en place pour faciliter la communication avec les touristes. Par exemple, à Osaka, un service de taxis anglophones identifiés par un autocollant "International Visitors Taxi" a été testé. À Tokyo, l'association principale des taxis a lancé l'initiative "TSTiE" (Tokyo Sightseeing Taxi in English) avec des chauffeurs ayant obtenu un bon score à l'examen d'anglais TOEIC.

Dans les grandes villes comme Tokyo, la plupart des chauffeurs disposent d'un GPS et peuvent vous conduire à destination même si la communication verbale est limitée.

Les applications et services de réservation de taxis

Pour faciliter vos déplacements en taxi au Japon, plusieurs applications et services de réservation sont disponibles. Ces outils peuvent considérablement simplifier la prise de taxi, surtout face à la barrière de la langue.

L'application GO Taxi est particulièrement recommandée. Elle fonctionne comme Uber, vous permettant d'appeler des taxis à votre emplacement. Il est conseillé de la télécharger et de configurer votre carte de crédit avant votre départ. Même si vous ne pouvez pas ajouter votre carte dans l'application, vous pouvez créer un compte et l'utiliser pour appeler des taxis, puis payer en espèces.

D'autres applications populaires incluent S.RIDE, Uber, et DiDi, qui proposent toutes des interfaces en anglais après téléchargement. Notez cependant que les applications de covoiturage comme Uber ne sont pas aussi répandues au Japon que dans d'autres pays.

Si vous préférez réserver par téléphone, vous pouvez contacter des compagnies comme Nihon Kotsu ou Taxi Service à Tokyo, qui offrent des services en anglais.

Dans les régions touristiques comme Kyoto, des services de taxis privés avec des guides parlant anglais sont disponibles. De nombreuses compagnies dans la région de Tokyo proposent également des circuits touristiques sur mesure en taxi.

Pour les trajets vers ou depuis les aéroports, sachez que les grands aéroports comme Narita et Haneda proposent des services de taxi à forfait fixe vers la plupart des quartiers de Tokyo. Ces forfaits peuvent être plus économiques que les courses au compteur pour les longues distances.

Les alternatives au taxi pour vos déplacements au Japon

Si les taxis offrent confort et commodité, le Japon dispose d'un réseau de transport en commun parmi les plus efficaces au monde, souvent plus économique pour vos déplacements quotidiens.

Le train et le métro constituent le moyen de transport privilégié des Japonais. Le réseau ferroviaire, principalement géré par Japan Railways (JR), dessert presque tous les points d'intérêt touristique. Dans les grandes villes, les métros complètent efficacement ce réseau. Pour optimiser vos déplacements, considérez l'achat d'une carte prépayée comme Suica ou Pasmo, qui vous évite d'acheter des tickets individuels.

Les bus longue distance représentent une alternative économique aux trains, surtout si vous voyagez avec un budget limité. Bien que les trajets soient plus longs, les bus sont généralement confortables. Certaines compagnies proposent même des bus de nuit, vous permettant d'économiser sur une nuit d'hébergement.

Pour les longues distances, les vols intérieurs peuvent s'avérer rapides et parfois abordables, notamment avec des compagnies low-cost comme Jetstar Japan, Peach Aviation et Skymark Airlines.

La location de voiture est une option à considérer pour explorer les régions rurales, mais elle peut s'avérer coûteuse en raison des frais de carburant, de péage et de stationnement. Notez qu'un permis de conduire international est nécessaire.

Enfin, dans les petites et moyennes villes, la location de vélo constitue un moyen économique et agréable pour explorer les quartiers. Les tarifs sont généralement abordables, autour de 1 000 yens par jour.

Pour choisir le moyen de transport le plus adapté à vos besoins, tenez compte de votre budget, du nombre de personnes voyageant ensemble, de vos contraintes horaires et de l'accessibilité de votre destination.