Le sumo : la lutte japonaise
- Publié le : 29/03/2025
- Par : M.M. / O.F.
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Le sumo, art martial emblématique du Japon, représente bien plus qu'un simple sport de combat. Véritable monument religieux, historique et populaire, il incarne l'âme même de la culture nippone à travers ses rituels millénaires et sa puissance brute maîtrisée. Dans l'arène, deux corps colossaux s'affrontent pendant quelques secondes intenses, où se cristallise une violence ritualisée à l'extrême. Cette lutte ancestrale, apparue il y a environ 1500 ans, continue de fasciner tant par sa dimension spirituelle que par l'impressionnant gabarit de ses pratiquants.
Les origines mythologiques et historiques du sumo
Les racines du sumo plongent profondément dans la mythologie japonaise. La première trace écrite de cette discipline remonte à l'an 712 dans le Kojiki, l'un des plus anciens textes japonais, qui relate le combat entre deux divinités: Takemikazuchi, le dieu du tonnerre, et Takeminakata, le dieu du vent. Ce duel mythique aurait déterminé la possession des îles japonaises, permettant au peuple mené par Takemikazuchi de s'établir sur l'archipel et de fonder la famille impériale dont descend l'actuel empereur.
Un autre texte fondateur, le Nihon Shoki (720), mentionne le combat entre Nomi-no-Sukune et Taima-no-Kuehaya durant le règne de l'empereur Suinin. Victorieux, Nomi-no-Sukune est aujourd'hui vénéré comme le "père du sumo" et considéré comme le saint patron des lutteurs, avec un sanctuaire dédié dans le quartier de Ryōgoku à Tokyo.
Au-delà de ces récits légendaires, les historiens estiment que les combats de sumo sont apparus il y a environ 1500 ans, initialement sous forme de rituels religieux shinto. Ces affrontements, accompagnés de danses et de théâtre, étaient dédiés aux kami (divinités) pour obtenir leur bienveillance et garantir de bonnes récoltes. Le sumo était alors un rituel agraire avant de devenir un rite global pour la paix et la prospérité.
Au VIIIe siècle, durant l'époque de Nara, le sumo s'intègre aux cérémonies de la cour impériale sous le nom de sechie-zumo. Des tournois annuels sont organisés, accompagnés de musique et de danses. À cette époque, les combats, qui mêlent boxe et lutte, autorisent presque tous les coups, bien loin de la forme codifiée que nous connaissons aujourd'hui.
Les caractéristiques fondamentales des combats de sumo
Le combat de sumo se caractérise par sa simplicité apparente et sa profonde technicité. L'objectif est clair : faire sortir son adversaire du cercle sacré (dohyō) ou lui faire toucher le sol avec une autre partie du corps que la plante des pieds. Cette apparente simplicité cache cependant une richesse technique impressionnante.
Le dohyō, élément central du combat, est une plateforme carrée faite d'argile tassée, surélevée de 34 à 60 cm. Au centre se trouve un cercle de 4,55 mètres de diamètre délimité par des ballots de paille ancrés dans la plateforme. Ce cercle symbolise le ciel, tandis que la corde qui l'entoure représente la terre. Au-dessus de l'arène se dresse un toit suspendu de style shinmei-zukuri, semblable à celui des sanctuaires shinto, transformant l'espace de combat en véritable lieu sacré.
Les lutteurs, appelés rikishi (littéralement "hommes forts"), ne portent qu'un mawashi, une bande de tissu serrée autour de la taille et de l'entrejambe qui peut atteindre 14 mètres de longueur selon la corpulence du combattant. Ce mawashi constitue la seule prise solide autorisée pendant le combat. Les lutteurs des divisions supérieures portent un mawashi en soie, tandis que ceux des divisions inférieures se contentent d'un mawashi en coton.
Contrairement à de nombreux sports de combat, le sumo ne comporte pas de catégories de poids. Un rikishi peut ainsi affronter un adversaire pesant deux fois son poids. Toutefois, les lutteurs des meilleures divisions pèsent généralement autour de 150 kg, un équilibre idéal entre stabilité et agilité.
Le combat lui-même débute par une série de rituels préparatoires complexes. Après avoir été appelés par le yobidashi (annonceur), les lutteurs montent sur le dohyō et effectuent le shiko, frappant puissamment le sol avec leurs pieds pour chasser les mauvais esprits. Ils lancent ensuite du sel sur l'arène (kiyome no shio) pour la purifier et boivent de "l'eau de force" (chikara-mizu) qu'ils recrachent ensuite.
Le combat commence au signal du gyōji (arbitre) qui présente son éventail. Les lutteurs doivent d'abord toucher le sol avec leurs deux poings pour accepter l'affrontement, puis s'élancent l'un vers l'autre dans ce qu'on appelle le tachi-ai. Ce premier contact, l'atari, est souvent d'une violence impressionnante. Les rikishi peuvent utiliser 82 prises officielles (kimarite) pour vaincre leur adversaire, mais certains gestes comme tirer les cheveux, frapper avec le poing fermé ou étrangler sont strictement interdits.
La vie quotidienne et l'entraînement des rikishi
La vie d'un rikishi est entièrement dédiée à son art et suit un rythme immuable dicté par une discipline de fer. Généralement, les jeunes lutteurs intègrent les écuries de sumo, ou "heya", aux alentours de 15 ans. Ces établissements servent à la fois de lieu d'entraînement, de dortoir et de résidence permanente pour les sumotoris.
La journée commence très tôt, généralement vers 5h30 ou 6h du matin. Les lutteurs se lèvent et entament immédiatement leur keiko, la séance d'entraînement matinale, toujours à jeun pour stimuler l'appétit. Avant même de commencer les exercices physiques, ils doivent nettoyer les dortoirs, balayer et ratisser méticuleusement le sol de l'arène d'entraînement.
L'entraînement débute par des étirements rigoureux, exécutés en groupe et en rythme avec une précision millimétrique. Bien que le gabarit imposant des rikishi puisse suggérer le contraire, le sumo est avant tout une discipline technique qui requiert souplesse et agilité. Les lutteurs s'exercent quotidiennement à maîtriser les 82 prises différentes qui composent l'arsenal technique du sumo.
Après plusieurs heures d'entraînement intensif, vient l'heure du premier repas, généralement vers midi. Le plat principal est le chanko nabe, un ragoût extrêmement riche en protéines spécialement conçu pour les sumotoris. Ce plat, accompagné d'une quantité impressionnante de riz et souvent de bière, apporte les calories nécessaires à la prise de poids - les rikishi ingèrent en moyenne 5000 à 8000 kcal par jour. Après ce copieux repas, une sieste s'impose pour favoriser l'assimilation des nutriments et la prise de masse.
Au sein de l'écurie règne une hiérarchie très stricte. Les plus jeunes servent et assistent les plus anciens, préparant le chanko nabe, cuisant le riz et se chargeant de toutes les tâches domestiques. Cette structure hiérarchique est fondamentale dans l'apprentissage des valeurs de respect et d'humilité propres au sumo.
Bien que l'objectif soit de prendre du poids, l'entraînement intense permet aux rikishi de développer une masse musculaire considérable sous leur couche de graisse. Contrairement aux idées reçues, les sumotoris actifs sont généralement en bonne santé malgré leur surpoids apparent, car leur graisse est principalement sous-cutanée et non viscérale. C'est souvent à la retraite, vers 30 ans, que des problèmes de santé peuvent survenir si l'alimentation n'est pas adaptée et l'activité physique maintenue.
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Les hiérarchies et les tournois dans le monde du sumo
Le monde du sumo est structuré par une hiérarchie complexe et rigoureuse qui détermine le statut de chaque lutteur. Le sumo professionnel compte environ 600 lutteurs répartis en six divisions distinctes, de la plus haute à la plus basse : Makuuchi, Jūryō, Makushita, Sandanme, Jonidan et Jonokuchi.
La division Makuuchi, l'élite du sumo, comprend 42 lutteurs répartis en cinq rangs : Yokozuna (grand champion), Ōzeki (champion), Sekiwake, Komusubi et Maegashira. Le titre de Yokozuna est le plus prestigieux et n'est accordé qu'aux lutteurs ayant démontré une excellence constante - généralement après avoir remporté consécutivement au moins deux tournois majeurs - et dont la dignité morale est irréprochable. Contrairement aux autres rangs, le titre de Yokozuna est conservé à vie, bien qu'un lutteur soit tenu de se retirer s'il ne peut plus maintenir des performances dignes de son statut.
Les 70 lutteurs des divisions Makuuchi et Jūryō sont collectivement appelés sekitori et sont les seuls à percevoir un salaire de l'association japonaise de sumo. Dans chaque catégorie, les rangs sont également subdivisés en Est et Ouest, la position Est étant légèrement plus honorifique.
Le classement, ou banzuke, est publié environ deux semaines avant chaque tournoi et détermine les adversaires que chaque lutteur affrontera. Ce classement évolue après chaque tournoi en fonction des résultats obtenus : un lutteur ayant remporté plus de combats qu'il n'en a perdus (kachi-koshi) verra son rang s'améliorer, tandis qu'un bilan négatif (make-koshi) entraînera une rétrogradation.
Le calendrier annuel du sumo professionnel s'articule autour de six grands tournois appelés hon-basho, chacun durant 15 jours :
- Hatsu basho à Tokyo en janvier
- Haru basho à Osaka en mars
- Natsu basho à Tokyo en mai
- Nagoya basho à Nagoya en juillet
- Aki basho à Tokyo en septembre
- Tournoi de Sumo de Fukuoka (novembre) à Fukuoka
Pendant ces tournois, les sekitori disputent 15 combats, un par jour, tandis que les lutteurs des divisions inférieures n'en effectuent que sept. Le lutteur qui remporte le plus de victoires dans sa division reçoit le trophée du yūshō. En division Makuuchi, d'autres distinctions peuvent être décernées, comme les kinboshi (étoiles d'or) pour un maegashira qui bat un yokozuna, ou les trois prix spéciaux (sanshō) : le prix de la technique (ginō-shō), de la performance exceptionnelle (shukun-shō) et du combat (kantō-shō).
Entre les tournois officiels, des tournées régionales (jungyō) sont organisées à travers le Japon et parfois à l'étranger, permettant au public d'assister à des démonstrations de sumo dans un cadre plus informel et de rencontrer les lutteurs.
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Les rituels et cérémonies entourant les combats
Le sumo se distingue par la richesse de ses rituels et cérémonies qui entourent chaque combat, témoignant de ses origines religieuses shintoïstes. Ces pratiques ancestrales, loin d'être de simples traditions folkloriques, constituent l'essence même de ce sport sacré.
La journée de tournoi commence par la cérémonie d'entrée sur le ring, ou dohyō-iri. Les lutteurs de la division Makuuchi, vêtus de leur keshō-mawashi (tablier cérémonial richement orné), défilent autour du dohyō par ordre de rang. Ils exécutent ensuite un rituel collectif où ils applaudissent pour attirer l'attention des dieux, lèvent les bras en signe de respect et soulèvent légèrement leur tablier d'apparat pour montrer qu'ils ne cachent pas d'armes.
Les yokozuna bénéficient d'une cérémonie d'entrée spéciale, plus solennelle. Accompagnés d'un assistant (tsuyuharai) et d'un porteur de sabre (tachimochi), ils portent une corde sacrée blanche (shimenawa) autour de la taille, semblable à celle qui délimite les espaces sacrés dans les sanctuaires shinto. Ils exécutent alors une série de gestes rituels selon l'un des deux styles traditionnels : unryū (où le bras gauche est tendu vers l'avant) ou shiranui (où les deux bras sont étendus).
Avant chaque combat, les lutteurs procèdent à des rituels de purification. Ils se rincent la bouche avec de l'eau sacrée (chikara-mizu) pour purifier leur corps et leur esprit. Ils lancent ensuite des poignées de sel sur l'arène (kiyome no shio) pour la purifier et éloigner les mauvais esprits. Le sel est un élément purificateur fondamental dans le shintoïsme.
La phase de préparation au combat, appelée shikiri, est minutieusement codifiée. Les lutteurs s'accroupissent face à face, frappent dans leurs mains pour attirer l'attention des dieux (kashiwade), puis tendent les bras pour montrer qu'ils n'ont pas d'armes (chiri-chōzu). Ils peuvent répéter ces gestes plusieurs fois, dans une sorte de guerre psychologique pour impressionner l'adversaire, avant de toucher simultanément le sol de leurs deux poings, signalant ainsi leur accord pour débuter le combat.
La durée du shikiri est strictement réglementée : 4 minutes pour la division Makuuchi, 3 minutes pour la division Jūryō et 2 minutes pour les divisions inférieures. Autrefois, cette phase pouvait durer plus d'une heure, mais elle a été progressivement raccourcie pour s'adapter aux contraintes de la diffusion radiophonique puis télévisuelle.
À la fin de chaque journée de tournoi a lieu la cérémonie de l'arc (yumitori-shiki), durant laquelle un lutteur de la division Makushita exécute une danse rituelle avec un arc. Cette tradition remonte à l'époque où les archers démontraient leur habileté devant le shogun après les combats de sumo.
Ces rituels, transmis de génération en génération, contribuent à faire du sumo bien plus qu'un simple sport - une véritable cérémonie religieuse qui maintient vivantes des traditions millénaires et honore les dieux qui veillent sur le Japon.
Le sumo moderne : entre tradition et évolution
Le sumo contemporain se trouve à un carrefour fascinant entre préservation des traditions ancestrales et adaptation aux réalités du monde moderne. Sport emblématique du Japon, il fait face à de nombreux défis pour maintenir sa pertinence tout en conservant son essence culturelle unique.
L'un des changements les plus notables dans le sumo moderne est l'internationalisation croissante de ses pratiquants. Depuis les années 1960, on observe une présence grandissante de lutteurs étrangers dans les rangs professionnels, d'abord avec des Hawaïens et des Américains d'origine polynésienne, puis, à partir des années 1990, avec l'arrivée massive de lutteurs mongols. Ces derniers dominent aujourd'hui l'élite du sumo, comme en témoignent les carrières exceptionnelles d'Asashōryū, Hakuhō, Harumafuji ou Kakuryū. D'autres nationalités se sont également illustrées, avec notamment des lutteurs bulgares, estoniens, géorgiens et même égyptiens.
Cette mondialisation a provoqué des réactions contrastées au Japon. Certains y voient une menace pour l'identité culturelle du sumo, ce qui a conduit l'Association japonaise de sumo à instaurer des quotas limitant le nombre de lutteurs étrangers par écurie à un seul en 2002. Pour d'autres, cette ouverture témoigne de la grandeur universelle du sumo et de sa capacité à transcender les frontières culturelles.
Parallèlement, le sumo fait face à une crise de vocation chez les jeunes Japonais. Le nombre de candidats nationaux diminue d'année en année, au point qu'en 2007, les tests de sélection ont dû être annulés faute de participants. Cette désaffection s'explique par la dureté reconnue de la vie de rikishi, les perspectives professionnelles limitées pour ceux qui n'atteignent pas l'élite, et la concurrence d'autres sports comme le baseball ou le football, plus populaires auprès de la jeunesse japonaise.
Le sumo a également été secoué par plusieurs scandales ces dernières décennies, qui ont terni son image de sport noble et vertueux. Des affaires de maltraitance envers de jeunes apprentis, culminant avec le décès tragique d'un jeune lutteur en 2007, ont révélé les aspects problématiques du système d'apprentissage traditionnel. Des cas de consommation de drogues, de paris illégaux et même de matchs truqués ont également éclaboussé la discipline, conduisant notamment à l'annulation sans précédent du tournoi de mars 2011, une première depuis 1946.
Face à ces défis, l'Association japonaise de sumo s'efforce de moderniser certains aspects de la discipline tout en préservant ses valeurs fondamentales. Les conditions d'entraînement ont été améliorées pour réduire les abus, et des efforts sont déployés pour rendre le sumo plus accessible et attrayant pour le public contemporain, notamment à travers des tournées promotionnelles internationales et l'utilisation des réseaux sociaux.
La place des femmes dans le sumo reste une question controversée. Selon une interprétation traditionnelle du shintoïsme, les femmes ne peuvent monter sur le dohyō, considéré comme un espace sacré qu'elles "souilleraient" par leur présence. Cette exclusion, qui s'étend parfois jusqu'à l'impossibilité pour les femmes de porter secours à un homme ayant un malaise sur l'arène, fait l'objet de débats croissants dans la société japonaise moderne. En parallèle, le sumo amateur féminin se développe, avec des compétitions internationales organisées depuis les années 1990.
Malgré ces évolutions et ces tensions, le sumo continue de captiver l'imagination collective, tant au Japon qu'à l'international. Sa capacité unique à marier force brute et élégance rituelle, tradition millénaire et spectacle contemporain, en fait un témoignage vivant de la richesse culturelle japonaise et de sa capacité d'adaptation aux changements du monde.
Comment assister à un tournoi de sumo au Japon
Assister à un tournoi de sumo lors d'un voyage au Japon constitue une expérience culturelle inoubliable, permettant de s'immerger dans une tradition ancestrale encore bien vivante. Voici comment profiter au mieux de cette aventure unique.
Comme mentionné précédemment, le calendrier du sumo professionnel s'articule autour de six grands tournois annuels (hon-basho) de 15 jours chacun : trois à Tokyo (janvier, mai et septembre), un à Osaka (mars), un à Nagoya (juillet) et un à Tournoi de Sumo de Fukuoka (novembre). Pour maximiser vos chances d'assister à un tournoi, il est judicieux de planifier votre voyage en fonction de ces dates.
À Tokyo, les tournois se déroulent au Kokugikan, situé dans le quartier de Ryōgoku, véritable épicentre du monde du sumo. Ce stade couvert de 11 000 places, reconnaissable à son toit de style temple shinto, accueille également un musée dédié au sumo, accessible gratuitement en dehors des périodes de tournoi.
Pour réserver vos billets, plusieurs options s'offrent à vous. La plus simple consiste à acheter vos places en ligne sur le site officiel de l'Association japonaise de sumo environ un mois avant le début du tournoi. Les billets partent généralement très vite, alors soyez vigilant quant aux dates de mise en vente. Vous pouvez également passer par des agences de voyage spécialisées ou des hôtels haut de gamme qui proposent parfois des forfaits incluant des billets.
Si vous n'avez pas pu réserver à l'avance, sachez qu'un nombre limité de billets (environ 400) est mis en vente chaque matin du tournoi directement au guichet du stade, à partir de 7h45. Pour maximiser vos chances, il est conseillé d'arriver très tôt, avant 6h00, car les files d'attente se forment rapidement. Ces places sont généralement situées tout en haut du stade, mais restent une excellente option de dernière minute.
Plusieurs types de sièges sont disponibles, à des prix variés :
- Les sièges à même le sol (tamari-seki), au plus près de l'action, sont les plus prestigieux mais aussi les plus difficiles à obtenir.
- Les loges traditionnelles (masu-seki), espaces carrés pour 4 personnes où l'on s'assoit sur des coussins, offrent une expérience authentique.
- Les sièges en gradin (arena-seki), plus conventionnels, sont classés en catégories A, B et C selon leur proximité avec le ring.
Les prix varient considérablement, de 2 200 yens (environ 17€) pour les places les moins chères à plus de 14 800 yens (environ 115€) pour les meilleures.
Une journée de tournoi commence tôt, vers 8h30, mais les combats des lutteurs des divisions supérieures ne débutent qu'en début d'après-midi. Les affrontements des yokozuna ont généralement lieu en fin de journée, vers 17h00. Pour profiter pleinement de l'expérience, prévoyez d'arriver au moins pour le défilé d'entrée des lutteurs de la division Makuuchi, vers 15h30, un spectacle visuel impressionnant avec les sumotoris en tenue d'apparat.
Si vous ne pouvez pas assister à un tournoi, d'autres options existent pour découvrir le monde du sumo. Vous pouvez notamment assister à un entraînement matinal dans une des écuries de Tokyo. Ces séances, appelées asageiko, commencent très tôt (généralement vers 6h00) et permettent d'observer les rikishi s'exercer dans leur environnement quotidien. L'Entraînement matinal des Sumo est une expérience fascinante, mais qui demande respect et discrétion. Certaines écuries acceptent les visiteurs sans réservation, tandis que d'autres exigent une introduction par un Japonais ou une réservation via un hôtel.
Le quartier de Ryōgoku à Tokyo mérite également une visite pour s'imprégner de l'atmosphère du sumo. Vous y trouverez des restaurants spécialisés dans le chanko nabe, le ragoût traditionnel des lutteurs, souvent tenus par d'anciens rikishi. C'est aussi l'occasion de découvrir d'autres Activités à Tokyo liées à la culture traditionnelle japonaise.
Que vous assistiez à un grand tournoi ou à un simple entraînement, l'univers du sumo vous offrira un aperçu fascinant de la culture japonaise, mêlant force physique, tradition séculaire et spiritualité shintô. Une expérience comparable à celle vécue par Patricia Loison au pays des sumos, aussi marquante que celle du Yabusame, le tir à l'arc traditionnel japonais, et qui restera gravée dans votre mémoire longtemps après votre retour.