Le village de Hara 原村
La belle Hara
Cerné par les plus beaux atouts de la nature au coeur des Alpes japonaises, le village de Hara à Nagano fait partie de la liste des plus beaux villages du Japon aussi pour ses magnifiques greniers à riz.

Le village de Hara
Hara-life.jp
Si vous voulez vous isoler de la civilisation, du bruit et de la pollution, alors vous vous sentirez revivre à Hara ! Charmant village entouré par les montagnes, point de rencontre des Alpes du nord et de celles du sud, le lac Suwa à ouest et les monts Yatsugatake à l’est. Cette convergence des chaînes montagneuses avec le grand lac en font un point d’attrait au climat spécifique assez doux tout au long de l'année, avec une altitude comprise entre 900 à 1 400 mètres.
Alors qu’en été le Japon fond sous un suffoquant climat tropical, à Hara, c’est une relative fraîcheur qui vous enveloppe pour un bien-être optimal. Vous apprécierez le défilé des saisons entre rizières et nature alpine grandiose.
Voir aussi : Les Alpes japonaises
Greniers culturels
Hara recèle de découvertes archéologiques de premier ordre remontant jusqu’à l’ère Jômon (-15 000 à -300). Vous pourrez le vérifier sur le site archéologique d’Akyu, avec le ‘Stone Cycle’ le plus ancien du Japon, l’équivalent du Stonehenge en Angleterre, découvert lors de travaux préparatoires d’une autoroute en 1975. Tout fut enterré à nouveau pour en assurer la conservation.
Mais ce qui fait surtout la renommé de ce village de Hara, ce sont les Dozô, les greniers traditionnels japonais. Ils sont construits avec du torchis puis couverts de plâtre, d’où leur couleur blanche, tout comme le sont nombre de château féodaux. Le Dozô est très important depuis des siècles car il permet de conserver les récoltes ou des affaires précieuses à l’abri de toute humidité et du feu. Alors que les maisons pouvaient s’embraser lors d’un incendie, le Dozô protégeait ce à quoi les habitants tenaient le plus.
À Hara, il reste de nombreux greniers, c’est vous dire les richesses de ce village depuis la nuit des temps. Ils arborent souvent une sorte de sculpture en relief, le kote-e, devenue populaire à l’époque Edo (1603-1868). Plus la plaque était richement décorée, plus importante était la famille, avec des idéogrammes finement exécutés, des représentations animales, des plantes ou des symboles porte-bonheur.
Une grande fête agite la région chaque année, et le village d’Hara ne manque pas d’y participer, c’est le festival Onbashira matsuri, où les villageois transportent un énorme tronc d’arbre sacré dans tout le village jusqu’au sanctuaire Suwa, à 12km de là, appelé yamadashi. Hara est le point de départ de ce matsuri reconnu comme étant le plus dangereux du Japon. À voir, mais avec précaution.
À lire : Onbashira matsuri
La nature est l’élément central de ce village, c’est pourquoi les activités en lien avec elle sont très prisées ici. Dans le parc naturel et culturel de Yatsugatake (Yatsugatake Shizenbunka-en), vous pourrez pratiquer diverses activités dans un vaste espace naturel, mini-golf, dogrun, ski sur roulettes, vélo, ou simplement la promenade autour du lac Maruyachi pour y apprécier les monts Yatsugatake en reflet.
Le musée de la nature et des sciences (Shizen Kansatsu Kagaku Kan) vous propose des expositions sur toutes les merveilles de la nature régionale, des observations aisées de papillons et des insectes, et même un planétarium pour voir plus loin.
Vous resterez bien dormir ?
Un détail mais pas le moindre sur Hara, c’est le village des pensions. Il est même le pionnier du système de pension au Japon, ce qui est l’équivalent de la chambre d’hôte en France. Pour apprécier à sa juste valeur ce village et toutes ses merveilles, vous resterez bien une nuit ? 70 maisons vous accueillent pour prolonger votre séjour, pour un prix moyen de 7 000 yens pour la nuit avec 2 repas, ce qui est fort tentant avouons-le. Si vous aimez contempler le ciel étoilé, vous serez comblé(e) par cette voûte céleste sans pollution lumineuse.