Senjafuda : cartes des 1000 temples 千社札

  • Publié le : 06/05/2020
  • Par : I.D.O.

Les cartes qui décorent mille temples japonais

Les temples bouddhiques japonais sont connus pour leurs obriété. Le brun patiné du bois, les  pavillons où un Bouddha solitaire accueille les fidèles, les jardins zen minimalistes contribuent à la sérénité et à la simplicité de ces lieux de culte. Cependant, il n’est pas rare de voir desportes, des piliers, des poutres ou même des plafonds de temples entièrement couverts de papiers écrits : les senjafuda. P oèmes, prières, ex-voto, "cartes de visite", ils ont une longue histoire que nous vous proposons de découvrir.

Mais il est de plus en plus difficile de pouvoir coller des senjafuda  car il faut obtenir l'autorisation du temple ou du sanctuaire et payer une certaine somme. Les moines ne voient pas d’un bon œil ces pèlerins qui semblent ne visiter leur temple que pour le plaisir d’y laisser leur carte. Et surtout, la colle et l'encre abîment le bois et laissent des traces pratiquement  indélébiles une fois que le papier a disparu. Les papiers eux-mêmes mettent des années à disparaître, il en existerait encore de l'époque d'Edo. 

Il est évidemment  interdit de coller sa bande de papier sur des constructions classées au patrimoine, ou encore de la coller sur une autre déjà en place. La règle est de coller le plus haut possible mais de nos jours, l'espace se fait rare...

L'entrée du Sugimoto-dera Kamakura

L'entrée du Sugimoto-dera Kamakura

I.D.O.

Nos derniers articles

Tokyo

Les loyers au Japon : guide complet des prix et particularités

La question du logement est centrale pour quiconque souhaite séjourner ou s'installer au Japon.

Par réflexe défensif, le fugu se gonfle lorsqu'il se sent attaqué.

Fugu : délices et dangers du poisson-globe japonais

Le fugu, ce poisson emblématique de la gastronomie japonaise, fascine autant qu'il inquiète par sa dualité.

Geisha à l'entrée d'une maison de thé dans le quartier de Gion, à Kyoto

Geishas : gardiennes des arts japonais

Les geishas, ces figures emblématiques de la culture japonaise traditionnelle, incarnent l'essence même de l'art et du raffinement nippon.