Les restaurants et bars sous les voies ferrées ガード下
Sous le ronron des trains
Dans une ville où le moindre m2 est exploité, les terrains sous les voies ferrées surélevées ne font pas exception. Après-guerre, les plus démunis s’y sont construit des logements de fortune et des petites gargotes y ont vu le jour. Depuis quelques années, on assiste à une gentrification de ces espaces dont certains accueillent désormais des boutiques tendances et des restaurants réputés.
Voici un aperçu des principaux gâdo shita (littéralement "sous les poutres") de la capitale, des plus anciens aux plus récents.
- Shinbashi Yûrakuchô Gâdo-shita
Très populaire, toujours bondée, cette longue galerie constituée de restaurants et de bars est située sous la voie ferrée entre les gares de Shinbashi et Yûrakuchô. Lieu de prédilection des employés du quartier, elle est connue notamment pour ses restaurants de yakitori, ses izakaya et ses bars où l’on boit debout au comptoir. On y va aussi pour l’ambiance un peu rétro et désormais les touristes font partie de la clientèle.
Accès : gares de Shinbashi et Yûrakuchô
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- Koenji Gado-shita
Koenji est un quartier populaire situé à l’ouest de Tokyo. Gargotes, bars, restaurants de yakitori et tavernes bon marché ont investi depuis longtemps l’espace sous les rails des lignes JR sous la gare de Koenji. Des terrasses de fortune sont improvisées dans la rue lorsque les minuscules établissements sont trop bondés. L'endroit n'est pas encore devenu très touristique.
Accès : sortie nord de la gare de Koenji (lignes Chuo et Sobu).
- Match Ecute Kanda Manseibashi
Un nom à rallonge pour cette galerie installée depuis 2013 sous les rails de l’ancienne gare de Manseibashi (construite en 1912), dont on a gardé les murs de brique. L’aménagement de cet espace fait partie d’un grand projet de rénovation d’anciens bâtiments et sites de la capitale. Boutiques, restaurants et cafés branchés attirent une cliente hétérogène. On y trouve aussi le Hitachino Brewing Lab, une brasserie qui propose des ateliers de confection de bière.
Accès : gare d’Akihabara, sortie Electric Town, ou les sorties nord et 6 de la gare de Kanda.
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- Nakameguro Kôkashita
Ouvert en novembre 2016, Nakameguro Koukashita abrite 28 cafés, bars et restaurants qui s’étendent sur environ 700 mètres sous les voies ferrées surélevées aux alentours de la gare de Nakameguro. Ici, pas de gargotes mais des enseignes réputées comme le restaurant Nodoguroya Kakiemon (célèbre pour servir un poisson très prisé et très cher, le nodoguro), Jiromaru et son yakiniku (viandes grillée sur une plaque chauffante), le restaurant de sushis Isomatsu ou encore Samon, un établissement spécialisé dans l’oden (un genre de pot au feu). Des "standing bars", bars à saké ou à vins où l’on boit debout, des magasins de produits fins ou de vins font également le bonheur des gourmets. Mais tout n’est pas enfoui sous les rails puisque des terrasses ont été aménagées au bord de la rivière Meguro.
Accès : gare de Nakameguro (lignes Tokyu Toyoko et Tokyo Metro Hibiya).
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- Sanagi Shinjuku
Ouvert en décembre 2016, Sanagi Shinjuku est le dernier né des gâdo-shita de la capitale. Restaurants, cafés et bars mais aussi évènements culturels et expositions font de cette nouvelle galerie, située sous le pont routier de la route Koshu Kaido, un endroit fréquenté par une clientèle jeune et internationale. La cuisine est d’ailleurs japonaise mais aussi sud-est asiatique ou d’inspiration occidentale. La bière coule à flots dans une ambiance branchée.
Attention : il peut être difficile de trouver une place en soirée si l’on n’a pas réservé.
Accès : sortie sud-est de la gare de Shinjuku.