Les différences entre les temples bouddhistes et les sanctuaires shintoïstes au Japon

  • Publié le : 17/05/2024
  • Par : R.A. / J.R.
  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram
  • Pinterest
  • Youtube

Le Japon abrite deux grandes religions qui cohabitent depuis des siècles : le shintoïsme, religion animiste autochtone, et le bouddhisme, importé de Chine au VIe siècle. Malgré un certain syncrétisme historique, temples bouddhistes et sanctuaires shinto présentent des différences notables au niveau des croyances, de l'architecture et des usages. Pour le visiteur néophyte, il n'est pas toujours évident de les distinguer au premier coup d'œil. Pourtant, en y regardant de plus près, on remarque des caractéristiques propres à chacun.

Le cœur d'un sanctuaire se compose de deux bâtiments. Le haiden est la salle de prière ouverte aux fidèles. Ils s'y recueillent, font une offrande et sonnent une cloche pour appeler la divinité. Dans le honden, réservé aux officiants, est conservé l'objet du culte incarnant le kami (miroir, relique...). Les deux édifices sont fréquemment reliés par un corridor couvert, le heiden.

Des statues animalières gardent souvent le sanctuaire : les komainu. Il s'agit de deux lions protecteurs placés de part et d'autre de l'entrée. L'un a la gueule ouverte, l'autre fermée, symbolisant la naissance et la mort. Les renards messagers (kitsune) sont quant à eux associés aux sanctuaires d'Inari, kami des récoltes.

Le torii, portail d'un sanctuaire

Pixabay

Le chôzuya

Flickr DJ Anderson, https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/

Des plaques votives ema

Flickr Travel Oriented, https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/

Autre élément distinctif : la pagode. Cette tour à étages impairs est l'héritière du stūpa indien. Elle sert de reliquaire et symbolise les étapes vers l'Éveil. Les plus anciennes sont en bois, les plus récentes en pierre. Les toits en forme de dôme sont surmontés d'un pilier ornemental.

Un temple possède généralement un ou plusieurs jardins paysagers, espaces de méditation et de contemplation invitant à faire le vide en soi. Le plus célèbre est sans doute le jardin sec du Ryōan-ji à Kyoto, quintessence du jardin zen avec son tapis de gravier blanc soigneusement râtissé et ses 15 rochers.

Une pagode japonaise

Pixabay

Grande porte mon à l'entrée du Todai-ji

Flickr Jean-Pierre Dalbéra, https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/

Nos derniers articles

Geisha à l'entrée d'une maison de thé dans le quartier de Gion, à Kyoto

Geishas : gardiennes des arts japonais

Les geishas, ces figures emblématiques de la culture japonaise traditionnelle, incarnent l'essence même de l'art et du raffinement nippon.

Sumo

Le sumo : la lutte japonaise

Le sumo, art martial emblématique du Japon, représente bien plus qu'un simple sport de combat.

Dessin d'une machiya à l'ère d'Edo (1603-1868)

Les machiya 町屋

Les machiya, ces maisons traditionnelles japonaises en bois, constituent un élément architectural emblématique des centres-villes nippons, particulièrement à Kyoto.