Chanko Nabe — la recette des champions
- Publié le : 19/09/2025
- Par : Joshua
- Youtube
La renommée des lutteurs japonais n’est plus à faire. Par leur allure stoïque et, surtout, leur taille imposante, ils imposent le respect. Mais comment ces athlètes développent-ils une telle force et un physique si impressionnant ? La réponse tient en grande partie à leur alimentation, et l’un des éléments clés de leur régime est le Chanko Nabe, un plat traditionnel de type hotpot.
Si vous vous promenez dans le quartier de Ryogoku, il est impossible de manquer les nombreux restaurants de chanko nabe, beaucoup étant tenus par d’anciens lutteurs de sumo aujourd’hui retraités. Déguster un chanko nabe est un incontournable lors d’une visite à Tokyo, tant ce plat occupe une place centrale dans l’alimentation et l’entraînement des sumos.
Qu’est-ce que le chanko nabe ?
Le chanko nabe est une soupe mijotée dans un pot (ou nabe en japonais) contenant de nombreux ingrédients, parmi lesquels une variété de légumes, du tofu frit et du poulet. De nos jours, on le prépare également avec du bœuf ou du poisson, bien que, dans la culture traditionnelle du sumo, ces variantes soient souvent évitées. Cela s’explique ainsi : les vaches marchent sur quatre pattes, ce qui, dans le sumo, évoque la défaite, et les poissons n’ont même pas de pattes pour soutenir leur propre poids.
Malgré sa description relativement simple, c’est précisément cette simplicité et la flexibilité de sa recette qui font du chanko nabe un plat si apprécié. Les lutteurs de sumo peuvent aussi remplir leur nabe d’ingrédients différents, accumulant ainsi les calories tout en bénéficiant d’un large éventail de nutriments.
Intéressé par le sumo ?
Comment déguster le chanko nabe?
Dans un restaurant de chanko nabe, on vous sert un pot individuel, correspondant à la portion d’un seul lutteur de sumo. Les sumos, eux, partagent en général un grand nabe commun : les plus expérimentés mangent d’abord, et les juniors doivent se contenter de ce qui reste.
Une fois les légumes et la viande consommés, des nouilles vous sont généralement proposées pour ajouter au bouillon, histoire de vous rassasier comme il se doit ! L’ajout de féculents à la fin du repas, appelé shimemono, est courant au Japon pour bien remplir l’estomac. Les lutteurs de sumo reçoivent également un bol de riz afin de s’assurer qu’ils ne restent jamais sur leur faim.

Rikishi wrestling in the dohyo
@Pixabay/ Sumo_img
Suivez l’exemple des sumos : faites une bonne sieste pour métaboliser toutes ces protéines… qui finiront par se transformer en graisse ! Mais évitez de vous vanter si vous réussissez à finir votre nabe. Rappelez-vous que les lutteurs de sumo mangent la même quantité deux fois par jour, chaque jour de l’année.
Pour eux, la taille est un atout essentiel : un corps plus massif offre un centre de gravité plus large, ce qui les rend plus difficiles à projeter au sol. Sous ce poids supplémentaire se cache pourtant une impressionnante masse musculaire. L’esprit guerrier traditionnel du Japon se perpétue à travers ces athlètes. Et pour eux, un ventre bien rempli de chanko nabe en est primordial !
Pour en apprendre davantage sur le Japon et préparer vos voyages en toute sérénité, abonnez-vous à notre newsletter et suivez-nous sur Instagram !