L'izakaya, le bar à tapas à la japonaise 居酒屋

  • Publié le : 03/10/2019
  • Par : J.L. / I.D.O.
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Une découverte culinaire et culturelle dans un bar-restaurant

Au Japon, c'est "Métro-boulot-bistrot" : on se retrouve dans les izakaya à la sortie du travail, on y boit, on y mange, on y rit et on y discute à voix haute, on y chante même parfois. Grâce  à ces tavernes nipponnes, découvrez l’autre facette des Japonais tout en goutant à une multitude de petits plats et de boissons.

Des petits bistrots de quartier aux grandes chaines d’izakaya

Dans les années 1970 ces lieux sont toujours plutôt réservés aux employés de bureau, les salarymen. Dans les années 1980, des chaînes d’izakayase développent (Uotami, Watami, Tengu, pour n’en citer que quelques-unes). La carte est variée et les prix attractifs mais on perd en qualité et en chaleur humaine. On évolue vers des salles de grande capacité et l’accueil de groupes. 

Des designers s’emparent de la décoration intérieure pour y créer différentes ambiances selon la clientèle ciblée. Plus rien à voir avec les petits bars familiaux fréquentés par les employés ou les habitants du quartier. D’autant plus que certaines chaines ont commencé à ouvrir pour le déjeuner, rompant avec le concept même de l’izakaya, qui était fait pour les soirées.

Aujourd’hui ce genre d’établissement attire toutes les catégories de la population, de l’étudiant au salaryman, hommes ou femmes, pour boire un verre entre collègues autant que pour faire la fête entre amis jusqu’au bout de la nuit.

Une rue animée d'izakaya

Une rue animée d'izakaya

johnlsl

Izakaya Uoyaki Itaru

Enseigne de l'izakaya Uoyaki Itaru.

DR

Comment commander boissons et plats dans un izakaya ? 

Tout d’abord, il faut savoir que ce genre d’établissement fait payer ce qu’on appelle en anglais "table charge". C’est-à-dire qu’en plus de payer pour les plats et les boissons, on demande une certaine somme (en général 500 yens) par client. On déguise ce supplément en apportant systématiquement avant la commande une petite assiette avec des amuse-bouche tels que des edamame, des légumes marinés ou quelque chose de plus original selon l’établissement. 

Les cartes sont déjà sur la table. Certaines ont des photos, ce qui est bien utile lorsqu’on ne lit pas le Japonais. Les grandes chaines ont des menus en anglais. Les Japonais commandent tout de suite les boissons, des bières en général ("Toriaezu biiru" : "avant tout je prendrai une bière"). 

On trinque en s'exclamant "kanpai" ("santé !") et on commande au fur et à mesure plusieurs plats que l’on partage tous ensemble. Un système de sonnette permet d’appeler un serveur à tout moment pour continuer les commandes.

Kanpai ! On trinque à la bière, un classique de l'izakaya

Kanpai ! On trinque à la bière, un classique de l'izakaya

Photozou

Du poulet frit à la japonaise, "kara-age" (kala-agué)

Du poulet frit à la japonaise, "kara-age" (kala-agué)

Lucas Richarz

Izakaya Tokyo

Un plateau de sashimi

Flickr Iawtonjm

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